Vienne...
Le jour est un subtil jeu d’ombres et de lumières que les
frênes filtrent avec l’élégance d’un peintre amoureux.
Vienne, délicate et docile en ce fringant début
d’automne, tu brilles sous un ciel tellement changeant…
Tu sembles chagrine, distante, sombre.
Tu guettes des jours meilleurs, dans l’ennui.
Tu espères des moments de pluie généreuse…
Le miroir de tes yeux se rétrécit, des rides fourbes se dessinent au grès d’un vent égoïste.
Alors j’ai chaud pendant que tes mains sont froides.
Tu t’abandonnes à deux pas de mes rêves quand nos routes sont différentes…
Que viennent les jours caressants !
Qu’ils gomment les rides de ton visage, elles te vont si mal, pour y peindre un sourire tendre.
Ton sourire tendre d’avant cette nuit sans âme.
La nuit qui fit glisser nos draps de brume sur des rives de sable rêche en écrasant ton cœur.
Que disparaisse mon cauchemar, assoupi jusqu’ici dans des îles où ton rire résonne encore.
Ce jour est un perfide jeu d’ombres et de lumières que
les frênes troublent avec la défiance d’un peintre ombrageux.
Vienne, émotive et troublée en ce chagrinant début d’automne, tu oscilles sous un ciel follement changeant…