Nuit blanche.
Le soir, délicat et blanc, annonce la nuit comme folle maitresse...
L'espoir est exigence, le noir est absence et faiblesse.
Quand les vignes laissent courir d'épais rubans sombres tout près du sol, mon cœur silencieux s'envole pour d'autres cieux moins gracieux. La neige tremble, fragile et indécise, pleine de regrets collants.
Alors je marche vers ailleurs, d'un pas lourd, incertain, pour atteindre le bout du chemin, la fin d'un tunnel étroit et froid.
N'est-ce pas la lumière de ton amour qui brille là-bas, à l'orée de tes mains, dans la clairière de tes bras?
Je presse l'allure. Je cours presque, à en tomber sans souffle, le nez dans la poudre blanche.
Ton sourire sonore jaillit en écho à la crainte de me perdre. Les bois sont si sournois...
J'ouvre les yeux, perdu dans nos draps, grelottant doucement en t'écoutant dormir.