Dingle, le jeudi 23 juin 2011.
Beaucoup de pluie durant la nuit, quelques gouttes encore sur le matin.
Aujourd’hui c’est la presqu’ile de Dingle qui est au programme. Si les rhododendrons sont en fin de floraison, les fuchsias eux sont à l’apogée de la leur. Des haies touffues, hautes de plus de 2m, sauvages et rougeoyantes… des murs de verdures sans fin, tout comme ceux de pierres qui escaladent les pentes abruptes des montagnes. La plage où nous profitons pleinement de l’air marin est immense. Son sable est fin, gris. La mer y joue de ses vagues de nacre… Nous marchons pour nous dégourdir les jambes. De vraies ballades nous manquent à Cœur et moi. La composition ne permet pas ce luxe.
Slea Head, la pointe la plus à l’ouest de l’Irlande. Magique ! (Je vais finir par ne plus avoir de vocabulaire pour exprimer mon émerveillement.) Un port pour effectuer la transhumance des moutons à têtes noires vers les iles Arun. Ils sont toujours en liberté. Cet évènement est régulier et atypique, je dois l’avouer.
L’oratoire de Galarus, construction de l’époque druidique. Encore debout, contre vents et marées. Le génie de l’homme ne date pas d’hier.
Nous regagnons Tralee par la route du Col O’connor Pass. C’est la principale ville du Kerry. Son musée vaut le détour. Une de ses ruelles y est représentée à l’époque du moyen âge, échelle 1. Jardin de la rose, subtil et coloré. Notre journée se termine par le jardin extraordinaire de Muckross, à Killarney. Nous le dévorons des yeux, il foisonnant et généreux.
Enfin une soirée pub avec un très bon chanteur-musicien. Nous avons droit à un « Galway Girl » chaleureux… So fine !
Slea Head : Le paradis a un nom ! Cet endroit épouse une magie propice aux légendes Gaéliques. Le soleil nous sert une mer turquoise. Le paysage est bouleversant, vert, caillouteux. Le dénivelé glisse, en s’atténuant, sur un plateau au raz de l’eau. Par place, juste avant, se hérissent des dents acérées et duveteuses qui s’avancent pour engloutir les flots. Il y a du vent, mais pas trop, suffisamment pour déchirer le ciel en une dentelle éphémère et blanche. Le soleil rit. La vie s’amuse à nous ravir et le temps perd pied. Cette douce beauté nous fige en une extase démesurée. Il y a tant à voir ! Quoi garder en mémoire ?
Irlande, je t’aime définitivement.
Charlie’s bar : qui n’a pas écouté de la musique irlandaise en savourant une pinte de Guinness dans un Pub, n’a rien vu de ce pays envoutant.