Le plan d'eau de "La Capitainerie" de Bourgueil.
L'été cherche un second souffle, en piétinant, à nuages fatigués. Le vent est mince et le ciel grisonnant. L'eau se contente d'être un miroir passif en estompant ses rides sous un maquillage sans éclat.
Et pourtant, dans cet après-midi grognon, nous avons la flemme de marcher jusqu'à la Loire toujours alitée. Ses bancs de sable se rongent d'une verdure inhabituelle et cela nous peine. Elle est au plus bas et se meurt en silence.
Le plan d'eau de Bourgueil nous invite à une pause élégante, sous ses arbres frais et verts. L'endroit sans prétention a le mérite d'être là, songeur et rêveur dans une langueur de fin d'été... Nous apprécions son sourire apprêté, ses murmures d'enfants, ses éclaboussures joyeuses et ses baignades familiales. La plage et douce, tiède et d'un sable moqueur... En fermant les yeux, la mer n'est plus si loin puisque nous entendons le rire fou des bambins!
Alors je m'appuie sur l'ombre de grands arbres protecteurs, avec ta tête posée sur mon coeur. Il n'y a plus d'heure, il n'y a plus de temps qui passe. Il n'y a plus de menace quand je goûte à la caresse de tes cheveux devant mes yeux... L'automne, assurément, est encore loin.