Baugé dort...
Baugé dort.
Enveloppé de satin bleu, d'encre divine et d'air souple. L'élégance est de mise sous sa chemine d'ombres discrètes. Le sommeil trottine dans les rues engourdies de silence feutré. Là, tombée de je ne sais où, une goutte sauvage, trace de pluie égarée dans l'incertitude délurée du cœur de la nuit. Puis ton sourire vaillant, joliment enrubanné du rire joyeux qui te va si bien...
Nous découvrons l'étonnant chemin... Des perles de lumière suspendues dans une glycine transparente, mouvante, que le vent d'encre s'entête à démêler de ses doigts fiévreux.
Alors, comme mu par le hasard d'un tourbillon tiède, tes lèvres de velours tendre viennent se poser sur les miennes, dans le doux reflet de notre bonheur.
Baugé dort. Ne le réveillons pas...