Ne rentre pas trop tard.
Murmure du vent dans les tiges fières des coucous en bouquet.
Les jours se faufilent et glissent sur l’écorce des branches en plein réveil.
Fait-il chaud, fait-il froid…
Tu viens de partir et déjà je vais au hasard plonger ma solitude dans la mare de ce doux silence qui me fait t’attendre. Ta bouche mutine, tout embaumée de mon fugace baiser, sourit au printemps que le soleil colore.
Mes yeux sont encore dans l’éveil de tes seins perdus sous le voile de ton corsage, du plaisir savant qu’ils ne savent pas me cacher. Alors je guette la nuit et ses étoiles naissantes, postées dans le bleu, ce sera l’heure de ton retour…
Ma tristesse s’envolera comme une chauve-souris, sous la lune indiscrète, sauvage et lumineuse.
Tu auras fini ta course folle et viendra goûter, au son de mes paroles, l’infinie tendresse de mes caresses.
Pour te faire oublier mon baiser fugace, je t’offrirai un baiser sauvage parfumé d’amour.
Ne rentre pas trop tard…