1 juillet 2016
Jeudi à Orly
La lumière grise et bleue inonde les grandes vitres du long couloir
pendant que nos bavardages s’attachent à l’ordinaire.
Nos pas se perdent dans l’indifférence grouillante de la foule.
Le temps s’use au fil de nos piétinements.
C’est l’instant du départ.
Dans nos cœurs, ton vol de nuit déjà nous sépare.
Orly est décidément bien triste avec ou sans Bécaud,
et Brel n’y peut plus rien.
Une bruine silencieuse s’immisce dans nos yeux.
Nos derniers regards sont redoutables.
Tu pars.
Tu t’effaces là où tout nous éloigne.
Là où un monde inconnu te dévore déjà.
Un dernier silence sur ton avion qui se cabre…
Et tu n’es plus dans nos bras.
Orly, 20h20, 30 juin 2016, départ pour São Paulo via Madrid.
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