Les graviers respirent ton sourire et ton soleil borde de lumière les tremblements de la Loire. J’écoute le clapotis amoureux qui vient caresser la gabare bercée de chaleur épaisse. C’est un souvenir d’été, sucré. Une pause ou ton rire inonde de fraîcheur...

Gris… Un gris épais au corps poisseux. Un gris qui pèse dans un ciel ombrageux. Alors, boitillant, le temps hésite à passer. Derrière ses pas anarchiques et claudicants, la trace de sa misère comme une traîne de broderie de terre infinie… La Loire ronronne...

La nuit Caressante et lourde Vient de l'horizon Sans plus de raison Pour nous boire Dans le noir Comme à une gourde... La nuit Faite de silence Ruine notre conscience Dès que le sommeil est rare Quand il est tard Les pleurs Se moquent de l'heure...

Un fruit Un ver Une rencontre soumise Douloureuse Un goût amer Dans la nuit Une âme sans valise Malheureuse La tête toute lourde Tangue en folle gourde S'assomme de douleurs sourdes Cherche désespérée, Un autre chemin pour sa liberté.