Mort de Gilles Jacquier, reporter, en Syrie
J'aurai voulu ce soir écrire des mots d'amour au doux parfum de velours... Mais la vie nous brise souvent...
Ce soir, c'est la démocratie qui est en deuil. Le président Syrien qui fait l'autiste avec son peuple, qu'il assassine avec sauvagerie, est responsable de la mort de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants.
Les journalistes qui font leur travail dans des conditions périlleuses, paient un lourd tribu. Aujourd'hui, il est Français. Ce n'est pas pour ça que je suis révolté. Ce qui me révolte, c'est mon impuissance à soulager ceux qui ce soir pleurent un des leurs. Mais aussi, ceux qui chaque jour, portent en terre un combattant pour libérer la Syrie des tyrans qui l'asservissent.
J'espère qu'un jour tous les pays soumis à la dictature verront un soleil de liberté se lever...
Ce n'est pas dans mes habitudes de faire part de mes états d'âme, mais la folie emporte le monde. Si mes mots sont futiles au moins il me soulagent pour une soir, un soir seulement.