Le pont serpente dans la nuit fiévreuse, cherche l’autre rive à tâtons… et se mouille les pieds dans le fleuve de l’incertitude. L’air est bleu, le sourire des lumières doré, l’haleine orangée. La Loire est venue boire la mer, comme on retourne à l’origine...

Un pont qui fait le dos rond. Une lumière claire qui le caresse. Une onde docile qui bouge à peine. Et le ciel qui se ride dans son reflet. L'Amasse à Amboise. Août 2013.

Il suffit de passer le pont... Traverser le fleuve, courir vers l'ailleurs, chercher des étoiles et trouver le soleil, là-bas, au bout de l'horizon... Un peu plus loin que ma maison, j'entends le flou murmure de l'eau froide, le roux chant des oiseaux...

Un pont, assoupi au bord du jour, bercé du chant frais du fleuve déjà engourdi, tout près. Un clapotis soyeux, frôle les rives à peine fleuries, justes vertes, délicates et chagrines. Un pont me sourit, s’émerveille du dernier soleil, d’un vol d’abeille....