Sur les rives de la Loire
Belles étant allongées, elles dorment, cote à cote, bercées par une Loire lascive et tiède…
La fin d’après-midi tend les bras. La vie défroisse les draps du lit. Le Fleuve sourit au temps qui passe. Le soleil chauffe leurs corps…
Un langoureux clapot les tient proches, presque à se toucher, à se prendre du bout du cœur, du fond du corps.
L’air est sauvage.
De la rive, elles nous dévisagent…
La couverture du bord du fleuve bouillonne à leurs pieds, verte et pure, à portée de main…
La nuit peut être rapide à les recouvrir de son bleu froid… de ses brumes opaques, celles qui brouillent les âmes et bouchent l’horizon…
Nos yeux s’amusent de ces balancements d’eau, du
déhanchement des coques luisantes.
Si l’été était de mise, ne serions nous pas plus proches d’elles ? Les jambes dans l’eau claire à se laisser envahir par la fraîcheur de l’onde ?
Ne tiendrai-tu pas ta jupe plus haute qu’à l’habitude… laissant ta peau prendre la lumière…
Alors moi, en émoi… je t’offrirai un collier de perles d’eau pour entendre ton rire éclabousser le jour !