Balade.

Le ciel est étonnant, le pas du promeneur est laissé au hasard...
La terre nourrit les vignes fabuleuses. Elle ondule jusqu'à le lisière des sapins.
Tout un monde de souffle étrange enveloppe l'air, les bavardages, de bruissements tendres faits de mots d'amour.

C'est en femme chaste que la vigne dévoile ses bourgeons verts. Ils craquent dans la brise printanière. Ils laissent deviner une fleur discrète, l'antichambre du fruit généreux.

La vallée s'embrume, voile lisse d'un jour calme.
Des silhouettes sombres imposent leurs masses fatiguées d'arbres majestueux.

Les promeneurs avancent, face au vent, l'esprit libre et rêveur, main dans la main...
S'infiltrent dans leur corps les battements du cœur de l'autre, offert, attentif.

Bourgueil rayonne d'un printemps qui chante.

Comments

[Patrick]

Revenu récemment en Touraine pour y vivre ma retraite, je n'ai pas encore eu le temps de parcourir les vignes.
Superbe article Etienne.

[kaskavelle]

Comme Bourgueil, tes mots rayonnent de ce printemps qui chante !
Bonne soirée !